Bienvenue sur le site web archivé de la Section 26 du Comité National de la Recherche Scientifique (CoNRS) pour le mandat 2016–2021. Ce site contient des informations complémentaires à celles fournies par le site officiel de la section.
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Médaillé·e·s 2021 : les chercheur·e·s de la Section 26 à l’honneur

Médaille d’Argent de l’INSBCatherine Tallon-Baudry – Chercheure en neurosciences cognitives
Laboratoire de Neurosciences Cognitives et Computationnelles, Inserm U960, Paris
- 1997 : Doctorat en neurosciences (Université de Lyon 1)
- 1999 : Entrée au CNRS – Chargée de recherche
- 2009 : Directrice de recherche au CNRS
- 2015 : ERC advanced grant
Catherine Tallon-Baudry est spécialiste de l’étude de la subjectivité et des interactions corps-cerveau associées à la perception consciente.
Ses premières recherches ont porté sur le rôle de la synchronisation oscillatoire dans le liage perceptif, l’attention et la conscience, à partir d’enregistrements en électro-encéphalographie (EEG) et intra-corticaux chez le primate humain et non-humain. Elle a ainsi démontré que la perception consciente et la mise en mémoire de stimuli visuels sont associées à des activités oscillatoires dans la bande gamma (> 40 Hz) au niveau des aires visuelles. Parmi ses autres travaux influents, à partir d’expérimentations en EEG et en magnéto-encéphalographie (MEG), Catherine Tallon-Baudry a mis en évidence une double dissociation entre l’attention spatiale et la conscience visuelle, ouvrant la voie à un nouveau domaine d’études sur les bases neurales de la subjectivité.
Ses travaux les plus récents reposent sur une hypothèse forte et originale selon laquelle les signaux en provenance des organes internes (viscères, cœur) contribuent à l’organisation de la dynamique cérébrale et au fondement biologique de la subjectivité. Partant de l’observation que le cœur et l’estomac ont une forte connectivité réciproque avec le système nerveux central, ses recherches testent l’hypothèse selon laquelle ces rythmes viscéraux contribuent à l’organisation de l’activité cérébrale spontanée. Elle a ainsi identifié deux régions (cingulum antérieur et lobule pariétal inférieur droit) pour lesquelles l’amplitude de la réponse neurale liée à l’activité cardiaque permet de prévoir si une cible perceptive visuelle est détectée ou non.
Ses travaux de recherche d’une très grande originalité ont un impact majeur dans le domaine des neurosciences cognitives et ouvrent de nouvelles perspectives dans le domaine des interactions corps-cerveau.

Médaille de Bronze de la Section 26Adrien Meguerditchian – Chercheur en psychologie comparée Laboratoire de Psychologie Cognitive, CNRS, Marseille
- 2009 : Doctorat en sciences cognitives (Université de Provence)
- 2014 : Entrée au CNRS – Chargé de recherche
- 2017 : Prix Claude Paoletti, INSB CNRS
- 2017 : ERC starting grant
Adrien Meguerditchian est spécialiste de l’étude de l’origine gestuelle de la parole et sa spécialisation hémisphérique.
Ses recherches sont à la croisée de l’éthologie, des sciences du langage, de la psychologie comparée et des neurosciences. Sa recherche est axée sur une comparaison homme/animal des précurseurs du langage. Il explore la piste des origines gestuelles de la parole et de son organisation. A travers une approche comparative, il étudie ainsi le système de communication gestuelle des primates non-humains, son ontogénie, ses propriétés cognitives, intentionnelles, référentielles, motrice et rythmiques, sa latéralisation et ses bases cérébrales en vue de détecter leurs continuités et discontinuités avec certaines propriétés du langage et sa spécialisation hémisphérique. Pour cela, par exemple, il suit, au quotidien, des babouins, de la naissance à la maturité (4–5 ans) et analyse les gestes de communication, les manipulations fines et les vocalisations, en prenant en compte la variabilité individuelle. Pour étudier la spécialisation hémisphérique, il réalise des approches d’imagerie cérébrale en IRM ou en spectroscopie proche infrarouge, technique de pointe qu’il met en place chez cet animal.

Médaille de Bronze de la CID 51Antoine Wystrach – Chercheur en éthologie cognitive Centre de Recherches sur la Cognition Animale, CNRS, Toulouse
- 2008 : (Universités Toulouse 3 / Sydney, Australie)
- 2016 : Entrée au CNRS – Chargé de recherche
- 2015 et 2017 : Prix jeune chercheur UIEIS puis SFECA
- 2018 : ERC starting grant
Antoine Wystrach est spécialiste de l’étude de la navigation visuelle chez les fourmis.
Il a adopté une approche fortement intégrative, à l’interface entre l’écologie et les neurosciences et qui combine des expériences comportementales, sur le terrain et en laboratoire, et de la modélisation. Ses questionnements proviennent de l’observation du corps ou du comportement de l’animal dans son environnement naturel. « Comment les fourmis perçoivent-elles le monde à travers des yeux à facettes ? Comment retrouvent-elles leur chemin lorsqu’elles tirent des objets en marche arrière ? » Puis il cherche à modéliser le lien fonctionnel entre le comportement et son mécanisme neural. Pour répondre à ses questions, il développe de nouveaux outils originaux, comme une plateforme permettant de simuler des agents (fourmis) qui naviguent visuellement dans des mondes reconstruits et un système de réalité virtuelle pour fourmis navigant dans un monde projeté par des vidéo-projecteurs sur une surface arbitraire (cylindre, sphère, …).